ASSURANCE CHÔMAGE Des centaines de milliers de travailleurs précaires ciblés par le gouvernement
Au 1er novembre :
-augmentation du seuil d’accès au droit à 6 mois au lieu de 4, soit près de 300 000 personnes qui perdent toute indemnisation ;recul de 1 mois à 6 mois du rechargement des droits : encore des milliers de perdant
-dégressivité de 30% pour les cadres après 6 mois au-delà de 4500 euros bruts mensuel, sauf après 57 ans. Quelques centaines de personnes qui servent de leurre : le Medef a aussitôt demandé à baisser les cotisations, confirmant la mise en danger de la solidarité interprofessionnelle.
-mise en œuvre d’une indemnisation pour quelques milliers de travailleurs
indépendants et de démissionnaires.
Au 1er janvier 2020
-bonus-malus, limité à 7 secteurs d’activité, avec variation de 1 point de la
cotisation : autant dire une mesure symbolique qui ne fera pas vraiment
renoncer le patronat à la précarité ;
-taxe forfaitaire de 10 euros par contrat d’usage.
Au 1er avril 2029
-baisse de l’indemnisation avec sans doute un plafond mensuel qui baissera
les droits de 1 chômeur sur 5.
Le gouvernement annonce donc des mesures très dures : des travailleurs déjà
très précaires vont perdre toute indemnité, d’autres vont voir baisser leurs
droits, y compris des cadres. Les grands perdants sont les travailleurs
précaires, catégorie en constante augmentation.
Il n’a retenu aucune mesure proposée par les syndicats en particulier de la
CGT, qui a proposé d’augmenter le nombre d’indemnisés en abaissant le
seuil ou de mettre à contribution les gros employeurs qui abusent des
contrats précaires et les imposent à leurs sous-traitants.
La mobilisation des assistantes maternelles, concernées par le système
« d’activité conservée » non remis en cause, montre qu’il est possible de
faire fléchir le gouvernement. La CGT appelle à développer les
mobilisations unitaires et dans toutes les professions partout en France, le 26
juin, à l’occasion du prochain conseil d’administration de l’Unédic qui doit
discuter de la revalorisation des allocations.
Empêchons une réforme inique tournée contre les précaires, contre les
femmes, contre les seniors et imposons nos propositions pour le droit à
l’indemnisation pour toutes et tous !