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Actualités

Seuls 32,2% des 60-64 ans ont un emploi en France

16 Janvier 2020, 09:52am

Publié par La Cgt70

Dans une missive au vitriol adressée à Edouard Philippe le 10 octobre, la Cour des comptes dénonce "un risque croissant de trappe à pauvreté" chez les plus de 60 ans." Pour les 60-64 ans, le taux d’emploi est tombé à 32,2% en France et le RSA a bondit de + 157 % en dix ans. En même temps, ils marchent pour repousser l’âge de départ à la retraite !

 

Si les réformes des retraites successives ont contribué à retarder l’âge moyen de départ à la retraite des Français, cela s’est souvent soldé par une hausse du chômage chez les seniors.

Le taux d’emploi des 60-64 ans atteint ainsi 32,2% en France, contre 45% dans l’Union européenne, et le nombre de chômeurs de plus de 50 ans a été multiplié par trois depuis 2008 pour atteindre plus de 916.000 personnes chez Pôle emploi en 2019! Pis, les chances de retrouver un job chutent brutalement après 52 ans.

Si le taux de retour à l’emploi est proche des 50% à 50 ans, il n’est plus que de 30% à 58 ans et de 20% à 60 ans. Les chômeurs de plus de 50 ans passent en moyenne 673 jours au chômage, contre 388 jours pour l’ensemble des chômeurs."

Le cri d’alarme de la Cour des comptes sur le chômage des seniors

"Dans une missive au vitriol adressée à Edouard Philippe, publiée le 10 octobre, les magistrats de la Cour des comptes dénoncent l’inertie du gouvernement dans la lutte contre le chômage des seniors et pointent "un risque croissant de trappe à pauvreté" chez les plus de 60 ans."

RSA des 60-64 ans : + 157 % en dix ans

"Si le recul de l’âge de départ à la retraite à 62 ans a dégagé quelque 13 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de retraite, il s’est traduit par de nouvelles dépenses d’allocations chômage et de minimas sociaux. L’enveloppe de l’allocation pour les chômeurs en fin de droits de 60-64 ans a ainsi bondi de 75% depuis 2010 et les montants de RSA versés aux 60-64 ans a explosé de 157% ! Au total, la hausse du nombre de chômeurs et de pauvres liée au recul de l’âge du départ à la retraite à 62 ans aboutit à une dépense supplémentaire de 1,5 milliard d’euros en allocations chômage et minimas sociaux."

"Au passage, la Cour des comptes alerte le gouvernement sur "un risque réel de précarité" chez les plus de 60 ans exclus du marché du travail.

Quelque 56% des familles composés de seniors qui sont "ni en emploi ni en retraite" perçoivent des minimas sociaux du fait de leur pauvreté, contre 12% dans l’ensemble des ménages des seniors. "Malgré les effets de la solidarité nationale, ce segment de la population reste donc ancré dans une forme de trappe à pauvreté".

Le gouvernement connait ces données publiées au mois d'octobre 2019 ! Mais rien n'y fait ! Ils marchent en osant dire que c'est la République !

Le Premier ministre ajoute une couche "inciter", "sans les y forcer""les Français à travailler plus longtemps".

Après avoir « reculé » sur l'instauration d'un âge pivot à 64 ans pour équilibrer le système actuel de retraites, Edouard Philippe a redit mardi 14 janvier sa conviction: les partenaires sociaux ne pourront faire l'impasse sur une mesure d'âge s'ils veulent respecter leur promesse d'un déficit nul en 2027. D'un discours à l'autre, le Premier ministre ne dévie pas de sa ligne.

"Pour continuer à financer notre système de retraites, il faut que les Français travaillent plus longtemps", avait-il dit en septembre lors de sa présentation de la réforme, avant de moduler légèrement son injonction en décembre, en plaidant pour "inciter", "sans les y forcer""les Français à travailler plus longtemps".

Pour le Président on sait et il ne s'en cache pas. Il roule pour les premiers de cordées ! 

Dans la bouche d'un ancien banquier les premiers de cordées sont les riches, ceux qui ont réussi, les multinationales qui produisent de la richesse en spéculant en exploitant la misère du monde. La réussite pour eux se résume à la seule épaisseur de leur compte en banque pour espérer, un jour, participer au hit parade des plus grandes fortunes du monde. Les inégalités, l'environnement, ils s'en fichent ! Leur seule raison d'exister c'est leur insatiable envie de s'enrichir.

Voilà pourquoi ils ne peuvent pas comprendre les inégalités, le réchauffement de la planète, les syndicats, etc. Tous ces éléments ne peuvent que freiner leur enrichissement et doivent être combattus.

Le classe des riches ne comprend pas la nécessité de redistribuer des richesses? 

Le sociologue Alain Touraine affirme que pour exister sociologiquement, une classe doit posséder une conscience de classe. Or si cette conscience de classe ne  résulte plus d’un sentiment d’appartenance dans ces années 2010, elle doit naître d’un sentiment d’opposition à l’autre classe tout simplement parce l’autre classe ne comprend pas la nécessité de redistribuer des richesses.

Pour la classe des riches, il n’existe pas de richesses à redistribuer. La dette est colossale et c’est au peuple de payer parce que c’est lui qui profite des dépenses sociales. « On ne peut pas indéfiniment reporter sur les générations futures nos propres dépenses » disent-ils en cœur. 

Les dépenses de l’État, des services publics, de la sécurité sociale, des retraites ou de l’assurance chômage profitent bien au peuple. C’est donc bien a lui de payer ses factures, disent-ils !

C’est l’arrogance des gens bien nés, des fils à papa, des Macrons & Co, de ceux qui n’ont eu que le privilège de naître ou aujourd’hui de ceux qui prennent le pouvoir pour défendre leurs propres intérêts de classe.

Le film quotidien de l’actualité défile à une cadence indigeste.

L’image ne suffit plus ! Les mots sont tout aussi torturés, violés, vidés de leur sens. La « victime » de grèves serait un otage, les grévistes des délinquants, les salaires un privilège, la reculade une réforme.

 

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